La question du choix entre le PPF (film de protection de peinture) et le traitement céramique pour protéger sa voiture est particulièrement pertinente dans les zones urbaines où les micro-impacts causés par les gravillons et projections routières sont fréquents. Ces deux solutions présentent des caractéristiques distinctes qui répondent à différents besoins de protection et d’entretien.
Le film PPF : une protection physique de longue durée
Le film PPF est une barrière transparente et résistante qui se pose sur la carrosserie ou les vitrages. Il est conçu pour absorber efficacement les impacts de gravillons et autres débris, limitant ainsi les rayures, micro-fissures et dommages cosmétiques. Ce film peut durer entre 5 et 10 ans en milieu urbain, avec un entretien approprié. Il possède des propriétés d’auto-réparation sous l’effet de la chaleur, permettant de restaurer les micro-rayures superficielles. Le PPF est particulièrement adapté aux zones exposées comme le capot, les rétroviseurs et le pare-brise. Plusieurs marques telles que XPEL, 3M ou SunTek proposent des films avec des couches hydrophobes facilitant l’entretien.
Le traitement céramique : protection chimique et facilité d’entretien
Le traitement céramique repose sur l’application d’un revêtement à base de dioxyde de silicium qui forme une couche ultra-dure. Ce revêtement protège contre les agressions chimiques, l’oxydation, les rayons UV et facilite le nettoyage grâce à un effet hydrophobe marqué. Sa durabilité moyenne est de 3 à 7 ans selon les formulations et l’entretien régulier. Certaines formules haut de gamme peuvent maintenir leur effet hydrophobe sur de longues distances. Cependant, la protection offerte contre les impacts physiques tels que les gravillons est limitée comparée au PPF.
L’effet d’auto-cicatrisation évoqué pour certains traitements céramiques est plus limité que celui du PPF et concerne surtout la disparition partielle de micro-rayures superficielles. Le PPF est une barrière transparente qui agit principalement comme une protection mécanique directe contre les chocs.
Tendances du marché français et solutions combinées
En 2025, la protection PPF couvre une part importante des véhicules dans les grandes villes françaises, tandis que le traitement céramique gagne en popularité pour sa complémentarité. Il est courant d’appliquer un film PPF sur les zones les plus exposées et un traitement céramique sur le reste du véhicule, combinant ainsi résistance physique et facilité d’entretien. Ces deux protections nécessitent une préparation rigoureuse et une pose professionnelle, le PPF demandant plusieurs jours pour éviter les bulles et assurer une bonne adhérence, et le traitement céramique incluant une phase de polissage et un temps de durcissement.
Les coûts varient selon la taille et la complexité du véhicule : un PPF complet peut coûter entre 1 200 et 4 000 euros, tandis que le traitement céramique se situe généralement entre 800 et 2 000 euros, en fonction de la gamme choisie.
Pour les automobilistes urbains exposés à un fort risque de projections mécaniques et chimiques, le film PPF constitue la protection la plus efficace sur les zones critiques. Le traitement céramique apporte une protection supplémentaire contre les facteurs chimiques et facilite l’entretien, sans toutefois remplacer la protection mécanique apportée par le film.
